Sexe graphisme et vidéo
1934-2001 Loïc DUBIGEON est né à Nantes, en 1934. Dès l’âge de quatorze ans, il s’intéresse à la peinture, fréquente salons et expositions en compagnie d’André LENORMAND, peintre nantais, qui l’éclaire de son savoir. Elève aux Arts et Métiers à Paris, il sera diplômé architecte. De cette formation il gardera un sens aigu du tracé, base essentielle à sa propre création.
Loïc DUBIGEON est un artiste, au sens le plus large, le plus profond, le plus fin du terme. Passionné de musique (il est lui-même excellent clarinettiste), il s’intéresse particulièrement aux écrivains, aux poètes, aux musiciens, bref à tous les artistes qui, par leur extrême sensibilité et la richesse de leurs échanges, alimenteront son inspiration. Quantité de sujets l’intéressent : La mer bien sûr, inépuisable source, mais également des natures mortes, des personnages sans visage, des quartiers détruits ou des cabines de plage malmenées par le temps….Il dessine pour conserver les formes de ses sujets avant de les transposer sur la toile ou sur le bois, matière qu’il affectionne particulièrement. La couleur vient ensuite, complètement recréée.
Loïc DUBIGEON est également l’auteur d’œuvres graphiques (lithographies, dessins pour des Editions, carrés Hermès…). Il a réalisé des œuvres murales monumentales (Brétigny s/Orge – Crédit Agricole de Troyes mais aussi en Arabie Saoudite et à New-York). Il est présent dans nombre de musées du monde entier (San Francisco, Amsterdam, Vienne, Boston..).
Et aussi, ce que semblent oublier ces amis des arts, l’érotisme en particulier sous l’angle sado-maso et dans une forme beaucoup moins chochotte que les « Cinquante nuances de grey » le « porno des mamans ».
Il faut noter que L. Dubigeon n’a pas voulu se forger un pseudo pour séparer ses illustrations érotiques du reste de son travail. Pour lui ce volet faisait partie de l’ensemble de son œuvre quoique puissent en penser les acheteurs de ses toiles non-érotiques. Une exposition à Munich où il avait présenté quelques peintures de nus, amena un vendeur à lui commander des illustrations du roman de Pauline Réage, Histoire d’O, pour une édition de luxe. Ce qui donnera Cents Dessins pour Illustrer Histoire d’O.
Ses dessins, en noir et blanc sont hyper-réalistes et d’une totale et tranquille crudité. Comme l’ouvrage – et d’autres qu’il illustrera aussi comme « De l’aube à la nuit » qu’il co-signera avec Andrea Lafargue – l’y pousse, il dessine toutes les facettes d’un érotisme très fortement teinté de sadomasochisme : exhibition, flagellation, masturbation, fellation, cunnilingus (plus rare), lesbianisme, sodomie, etc. tout cela avec des toilettes et accessoires de rigueur (c’est le cas de le dire). Il a l’art du gros plan que d’aucuns qualifieraient d’obscènes. Et, en même temps, il garde, comme ses héroïnes d’ailleurs, quand il montre leurs visages, une certaine distance.